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Un élève sur deux entrés en 6e en 1995 fait des études 10 ans plus tard

La majorité des élèves entrés en 6e en 1995 poursuivent des études 10 ans plus tard. Cette situation est plus fréquente pour les filles, les enfants de cadres et surtout pour les élèves qui avaient effectué une bonne scolarité à l’école primaire, c’est-à-dire sans redoubler, ou ayant atteint un bon niveau de compétence en français et en mathématiques. Deux tiers des jeunes ayant arrêté leurs études avant mars 2005 ont un emploi à cette date ; les chances sont plus faibles pour ceux qui ont quitté l’école de façon précoce.

La santé des plus pauvres

Les personnes aux revenus les plus faibles se perçoivent en moins bonne santé que le reste de la population. Si elles déclarent moins fréquemment certaines maladies courantes, comme celles des yeux, elles sont en revanche plus nombreuses, adultes comme enfants, à souffrir de certaines pathologies comme les maladies de l’appareil digestif ; 11 % des plus pauvres souffrent de caries contre 6 % du reste de la population. Elles vont par ailleurs moins souvent chez le médecin, surtout chez les spécialistes.

Les déplacements domicile-travail amplifiés par la périurbanisation

En 2004, près de trois salariés sur quatre quittent leur commune de résidence pour aller travailler. Les actifs qui résident dans les couronnes périurbaines, moins bien pourvues en emplois que les pôles urbains, sont les plus mobiles : ils travaillent rarement dans leur commune de résidence et font des déplacements plus longs, tant en distance routière qu'en temps de trajet.

Mortalité aux grands âges : encore des écarts selon le diplôme et la catégorie sociale

À 86 ans, dans les conditions de mortalité des années 2000-2002, les femmes ayant un diplôme supérieur ou égal au baccalauréat vivraient encore 7,1 ans en moyenne, contre 6,1 ans pour les femmes sans diplôme. Pour les hommes, la durée de vie restante est moindre que pour les femmes. Mais comme pour les femmes, elle est plus longue pour les plus diplômés : 5,2 ans à 86 ans pour les hommes les plus diplômés contre 4,5 ans pour ceux qui n’ont pas de diplôme. Pour les deux sexes, les plus diplômés peuvent donc espérer à cet âge vivre encore 20 % plus longtemps que les non-diplômés.

Des insultes aux coups : hommes et femmes inégaux face à la violence

En 2005 et 2006, près de 9 % des femmes et des hommes âgés de 14 ans et plus déclarent avoir été victimes d’une agression ou d’actes de violence au cours des deux dernières années. Les premières victimes de la violence sont les jeunes hommes : agressions physiques, vols violents, injures, bagarres. Les femmes sont plus souvent victimes de violences verbales. Une femme victime sur six est agressée chez elle ou à proximité de son domicile. Le sentiment d’insécurité dans le quartier ou au domicile est plus fortement ressenti par les femmes, qu’elles aient ou non été victimes d’agressions.